Les cocheurs, vos bâtons gagnants
13 MAR 2018
Par Peter Mumford
Samedi dernier, au Championnat Valspar, Justin Rose a calé un coup de cocheur pour réussir l’aigle au 11e trou. La semaine précédente, à Mexico, Justin Thomas s’est propulsé en tête du tableau grâce à son coup d’approche coché, au 72e trou, qui a fait revenir sa balle dans la coupe après avoir roulé plus loin. Aucun des deux golfeurs n’a remporté son tournoi, mais ces deux coups ont fait la manchette des bulletins de nouvelles.
Ce n’est pas rare. Les faits saillants de tournois de golf, aux nouvelles télévisées, montrent souvent des coups cochés ou de longs roulés mémorables. Un coup de départ extra long ou super précis épate les amateurs de golf, mais c’est le jeu court qui abaisse le score et décide de l’issue d’une ronde.
Dans l’histoire du golf, le cocheur est une invention relativement nouvelle. Il y a très longtemps, lorsque les bâtons de golf avaient des noms comme le mashie, le spoon, le cleek et le brassie, les bâtons à l’angle de face plus élevé s’appelaient des niblicks. Leur angle était l’équivalent de celui des fers 9 ou cocheurs d’allée, et ils servaient à frapper sur de courtes distances à partir de l’allée ou de l’herbe longue. Pour jouer plus près du vert, les golfeurs utilisaient un jigger ou un chipper), car les parcours links de Grande-Bretagne exigeaient rarement des coups d’approche lobés. Il était préférable de faire bondir la balle au sol.
Avec l’évolution des parcours de golf, surtout en Amérique du Nord, les fosses de sable sont devenues plus impitoyables et par sa forme, le niblick n’était pas le meilleur outil pour sortir la balle de la fosse et l’envoyer près de la coupe. En 1935, Gene Sarazen a inventé le cocheur de sable moderne, qui est depuis lors un incontournable que tout golfeur doit avoir dans son sac.
Pendant plusieurs décennies, cependant, la plupart des joueurs n’ont possédé que deux cocheurs, soit le cocheur d’approche et le cocheur de sable. Mais dans les années 1980, l’angle de face des nouveaux cocheurs a commencé à changer. Alors qu’il était de 52 degrés dans les années 1970, l’angle des cocheurs d’allée est maintenant de 45 à 47 degrés. Ce qui laisse un grand écart entre le cocheur d’allée et le cocheur de sable qui, lui a un angle de 54 à 56 degrés. D’où la nécessité d’avoir un cocheur intermédiaire.
Puis est arrivé le cocheur d’approche, à 60 degrés ou, si vous êtes un magicien comme Phil Mickelson, à 64 degrés.
Avec le style de jeu «missile et scalpel» auquel on assiste aujourd’hui sur le PGA TOUR, il n’est pas rare de voir un golfeur, amateur ou professionnel, posséder jusqu’à quatre cocheurs dans son sac. La grande différence entre les anciens cocheurs, qui servaient surtout à contrôler la distance, et les cocheurs modernes réside dans la conception de ces derniers, qui ne s’attache pas seulement à la distance. Choisissez n’importe quel cocheur dans votre sac, et vous connaissez probablement quatre ou cinq façons différentes de vous en servir à l’approche du vert: coups lobés haut, sortie de sable, lobé-roulé, lobs courts, coups coupés ou, si vous êtes capable d’exploits à la Mickelson, lobs renversés vers l’arrière par-dessus la tête.
De plus, il est maintenant possible d’ajuster avec précision les cocheurs grâce à de nombreuses options. Les golfeurs d’élite possèdent souvent plusieurs ensembles de cocheurs pour diverses conditions de jeu ou certains parcours particuliers. Un coup lobé de 30 verges sur terrain ferme ne se joue pas de la même manière qu’à partir d’un sol mou ou détrempé. Tout golfeur de compétition amateur garde chez lui ou dans sa voiture nombre de cocheurs de réserve prêts à servir sur demande.
Un dernier conseil: trouvez les cocheurs qui vous conviennent et faites-les ajuster. Vous avez le choix parmi tout un éventail d’angles de face, d’indice de fermeté, de styles de meulage, etc. Le bon cocheur pour vous, c’est celui qui vous mènera à un niveau supérieur de jeu.
Quel est le plus beau coup coché de tous les temps? Les championnats majeurs sont souvent l’occasion de coups célèbres et certains nous viennent immédiatement à l’esprit. En 2003, Mike Weir n’était pas en position d’atteindre le vert sur le 15e trou à normale 5 de la ronde finale du Tournoi des Maîtres. Après avoir joué à court de l’obstacle d’eau, Weir a frappé un magnifique coup coché jusqu’à six pieds de la coupe et a réussi l’oiselet «à l’ancienne» pour ensuite récolter le veston vert.
Et que dire de ce fameux coché de Tiger Woods au 16e trou, en 2005, qui a envoyé sa balle en haut du vert avant qu’elle redescende la pente jusqu’au bord de la coupe où elle s’est immobilisée un long moment avant de tomber au fond?
Mais selon moi, le plus magistral de tous, c’est un coup que très peu de champions golfeurs pourraient reproduire et que Bubba Watson a frappé au cocheur intermédiaire sur le deuxième trou de prolongation du Masters 2012. Enfoncé dans le bosquet à droite de l’allée, Bubba était à 165 verges du trou, en ligne droite. Mais il n’y avait pas de ligne droite. Il devait faire un crochet de 40 verges pour contourner un cerisier, un magnolia, une plateforme de télé et des centaines de spectateurs. Et sa balle devait s’arrêter sur le vert. Impossible. Qui donc serait capable d’exécuter un crochet contrôlé de 40 verges?
Comme on le sait, Bubba a réussi son coup et remporté le premier de ses deux vestons verts.
Le Tournoi des Maîtres revient dans quelques semaines. L’Augusta National est un des parcours les pus difficiles au monde, avec ses verts surélevés, pentus et rapides comme des tables de billard. Les concurrents se serviront sans doute de tous leurs cocheurs cette semaine-là et vous gagneriez à bien les observer pour apprendre quelques bons trucs.
Entretemps, voici quelques-uns des nouveaux cocheurs les plus intéressants de 2018 :
Vokey Spin Milled 7 de Titleist
Grâce à son centre de gravité progressif amélioré, à ses rainures optimisées et au meulage de référence pour le Circuit, les nouveaux Vokey SM7 de Titleist offrent un maximum de rotation, de contrôle et de constance pour vous donner plus de confiance à chaque coup.
Milled Grind de TaylorMade
Inspirés des meilleurs golfeurs au monde, les cocheurs Milled Grind (MG) tirent parti de techniques perfectionnées de fraisage en surface pour assurer la précision de la géométrie de semelle, des bords d’attaque et des rainures. Il en résulte une gamme de cocheurs tous façonnés à la perfection pour produire une interaction optimale avec le terrain et un rendement constant.
Mack Daddy de Callaway
Les cocheurs sont faits pour vous permettre de jouer de bons scores. Les meilleurs sont conçus et mis au point au célèbre bureau de recherche et développement de Callaway, avec l’aide du légendaire fabricant de cocheurs Roger Cleveland. Ses créations sont régulièrement louangées dans les publications de golf. Quand vous possédez un cocheur Calaway, vous pouvez avoir confiance: il est conçu pour gagner.
Glide de PING
Les cocheurs Glide sont conçus de la poignée à la semelle pour assurer la meilleure performance au jeu court grâce à une rotation et à une constance accrues, quelle que soit la distance du coup. La poignée spécialisée Dyla-wedge, la tige CFS et le design de la tête s’allient pour assurer la polyvalence et une fiabilité constante.
Peter Mumford est rédacteur en chef de Fairways Magazine. Suivez-le sur Twitter @FairwaysMag.