TÉLÉ-RÉALITÉ
12 OCT 2019
Photo du PGA TOUR, cliquez ici pour voir la vidéo des faits saillants.
À son meilleur, le sport nous présente souvent un miroir de la réalité quotidienne, nous rappelant que les épreuves et les succès sportifs que nous vivons mettent en lumière les passions, les valeurs et la personnalité que nous incarnons dans notre vie de tous les jours. Autrement dit, le sport que nous choisissons de pratiquer et notre façon de le faire reflètent souvent assez fidèlement notre façon de mener notre vie. On a déjà dit que les sports télévisés étaient les premières télé-réalités que nous regardions.
En tant que golfeurs, nous sommes conscients que notre sport, plus que la majorité des autres, est en effet un excellent baromètre de notre vie dans son ensemble. On le partage avec les amis et la famille, sans jamais oublier les premiers moments où l’on a été initié au jeu. Un papa ou une maman, un grand-père, un frère ou une sœur, et peut-être aussi un pro de club ou un enseignant qui a influencé notre pratique du sport. Peu importe le scénario, ce sont de merveilleux bâtisseurs de relations humaines autour du golf.
On ne se surprend donc pas de voir ces moments forts, où la vie rejoint le sport, lors de la télédiffusion des grands tournois de golf. Des embrassades d’enfants presque routinières sur le 18e vert après une victoire aux épanchements émotifs comme ce qu’on a vu récemment lorsque Cameron Champ a remporté l’Omnium Safeway.
Mais retournons en arrière d’une génération, à un moment dont tous les golfeurs d’un certain millésime gardent le souvenir, sur le 18e vert d’Augusta National. Ben Crenshaw a eu le privilège d’avoir été formé par l’un des instructeurs les plus célèbres de son temps – Harvey Penick. Harvey n’hésitait pas à se servir d’exemples de la vie réelle pour illustrer son enseignement et il n’est pas étonnant de voir la profondeur de l’influence qu’il a eue sur Ben, tant à titre de golfeur que comme ami. Harvey est décédé le dimanche précédant la semaine du Tournoi des Maîtres 1995. Nous savons ce qui s’est passé au-dessus du 18e trou d’Augusta ce jour-là, ce fut un événement incroyable à regarder et à partager… Si vous êtes d’humeur nostalgique et avez quelques heures à perdre ces jours-ci, les bonnes gens du Masters ont mis en ligne certains des plus beaux moments de l’histoire du tournoi. Allez voir, c’est touchant.
Retour au présent, à deux semaines de recul, en fait, lorsque le grand-père de Cameron, non loin d’Augusta, souffrant d’un cancer de stade 4, est assis à la maison pour regarder son petit-fils jouer au mythique tournoi et triompher, en larmes. Il existe d’innombrables histoires formidables de champions qui n’ont que leurs parents ou grands-parents en tête au moment de leur victoire. Cela arrive régulièrement à l’Omnium des États-Unis, lorsque la finale du dimanche se joue dans le contexte de la fête des pères – journée à l’évidence propice pour les émotions, les souvenirs et les larmes. Et l’on a vu ce beau moment, au Championnat de la PGA, lorsque Davis Love III a calé son coup roulé sous un arc-en-ciel pour remporter son premier tournoi majeur peu après avoir perdu son père.
L’histoire de Cameron fait vibrer ces mêmes cordes sensibles. Son grand-père l’a initié au jeu et il n’était donc pas étonnant de voir le golfeur tomber dans les bras de son cadet après son roulé victorieux. Cela rappelle les images de Ben qui s’effondre en larmes dans les bras de son cadet et ami de longue date Carl Jackson, il y a presque un quart de siècle, à Augusta.
Vous pouvez cliquer ici pour lire l’histoire (en anglais) de cette grande victoire de Cameron Champ et voir sa réaction émotive au triomphe.