Sac à malices – Le savant fou du golf frappe encore
07 NOV 2018
Cette chronique regroupe des anecdotes étonnantes de l’univers fantasque du golf.
Le savant fou du golf frappe encore
Que ce soit avec son élan anticonformiste fondé sur les lois de la physique, ses fers d’égale longueur ou sa technique de roulés vectoriels, Bryson DeChambeau est toujours à l’affût d’une approche scientifique pour se donner l’avantage en compétition. Si l’on se fie à sa dernière saison, où il a littéralement explosé sur la scène golfique, sa démarche semble donner des résultats. Mais ses tactiques ne passent pas toujours et peuvent même être jugées illégales par l’USGA, comme cette fois, en 2017, où l’association a décrété que son fer droit «side-saddle» était non conforme, ou quand elle lui a interdit la saison dernière de se servir d’un compas comme outil de référence. Cette saison, DeChambeau a une autre stratégie dans sa manche: il va laisser le drapeau dans la coupe quand il va exécuter ses coups roulés. Les nouvelles Règles du golf le permettent et DeChambeau est persuadé qu’il réussira davantage de roulés de cette façon, bien qu’il ne sache pas d’avance à quels tournois il emploiera cette technique. «Cela dépend du COR, ou coefficient de restitution de la tige du drapeau, a déclaré à Golf.com le vainqueur de l’Omnium Shriners la semaine dernière. À l’US Open, où les tiges de drapeau sont plus grosses, je vais le retirer. À tous les autres tournois du PGA TOUR, je vais laisser ceux qui sont en fibre de verre pour y faire ricocher ma balle au besoin.» DeChambeau s’est classé 41e au nombre de coups gagnés au roulé la saison dernière, ce qui n’est pas mauvais, mais qui laisse au golfeur de 25 ans beaucoup de marge pour s’améliorer. Si cette tactique l’aide effectivement à caler plus de coups roulés, on verra l’étoile de DeChambeau grimper encore, mais on verra aussi émerger une tendance, chez les golfeurs amateurs, à laisser le drapeau en place quand ils arrivent sur le vert.
Problème de coffre
Avec trois finales dans le top 15 déjà à son actif en ce tout début de saison, dont une É15 la semaine dernière à l’Omnium Shriners, il semble que Harold Varner III a repris le contrôle de son jeu. L’Américain de 28 ans a connu une saison 2018 en montagnes russes, étant tombé sous le couperet à ses 17 premiers départs avant de finalement se redresser avec une É7 au Championnat des Joueurs en mai. Ce qui lui a donné un peu d’air d’aller pour la suite, Varner terminant 5e à égalité au Greenbrier, 6e solo la semaine suivante à la Classique John Deere et É17 à l’Omnium canadien RBC deux semaines plus tard. En arrivant au Championnat Wyndham en août, le long cogneur était même donné outsider favori aux mises sur les éliminatoires de la Coupe FedEx. Mais Varner a semblé se dégonfler au dernier tournoi de la saison, terminant à 14 coups du meneur, avant de tomber en première ronde des éliminatoires avec une É40 à l’Omnium Northern Trust. En dépit de ses scores sous la normale au terme de ces deux compétitions, il n’avait plus la dégaine confiante et décontractée du Harold Varner III que l’on connaît. Nous savons maintenant pourquoi: il jouait avec de nouveaux bâtons! À la veille de l’Omnium Shriners, Varner a révélé que les tiges de ses bâtons avaient été abimées dans le coffre de la voiture de sa compagne, alors qu’elle le conduisait au Championnat Wyndham, ce qui l’a obligé à s’assembler un jeu de bâtons à la dernière minute. «Mes fers 5 et 4 ont été coincés dans le coffre, je ne sais pas comment, a expliqué Varner. Je m’en suis rendu compte en sortant mon fer 4 du coffre, la tige était croche. J’ai pris mon fer 5, même chose! J’étais furieux, et j’ai dû me procurer un nouvel ensemble de fers.» La bonne nouvelle, c’est que Varner a l’air de s’être habitué à ses nouveaux bâtons et il reprend du poil de la bête. Après trois départs, il se classe 14e en gains du tertre au vert et 2e aux coups d’approche gagnés.
Vidéo de la semaine
Ce pauvre type s’est pris pour un véritable Jedi, maniant ses fers comme deux sabres laser lorsque deux oiseaux agressifs se sont mis à l’attaquer du haut du ciel. Heureusement pour les volatiles, ce golfeur ne maîtrise pas encore l’art Jedi…
Raté de la semaine
L’ennemi no 1 des employés de terrain d’exercice, partout dans le monde.
Gaffe de la semaine
Comme si ce filet allait suffire pour arrêter ses coups erratiques. Fore!!!